Propositions Citoyennes

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Un État définitivement laïque

Avant toute chose, je me permets de préciser que je suis enseignant dans le public et que je suis d’origine catholique. La proposition ci-après, si tant est qu’elle ait un avenir politique, ne me sera donc aucunement profitable à titre personnel.

Cela va bientôt faire 120 ans que la République française est censée être laïque avec l’adoption de la loi de séparation de l’État et de l’église. Pour autant, le calendrier officiel fait encore l’amalgame entre jours fériés et fêtes religieuses catholiques.
Dans une France où le nombre de catholiques réellement pratiquants est devenu une minorité, cette disposition de notre calendrier n’a plus aucun sens. Elle devient même dangereuse si on considère l’augmentation du nombre de pratiquants d’autres religions. En effet, sous quel prétexte leur refuser que leurs jours de fêtes religieuses ne soient pas eux aussi fériés ; comment refuser à l’un ce que l’on donne à l’autre ?
Il est donc grand temps de supprimer ces jours fériés religieux de notre calendrier. D’autant plus que bon nombre de nos concitoyens qui en bénéficient n’ont aucune ou qu’une vague connaissance de leur signification réelle.

Par contre, il est évident que supprimer brutalement ces jours chômés (ou récupérés) par tous les actifs serait une mesure pour le moins impopulaire. Il conviendrait donc de redistribuer l’équivalent de ces jours fériés supprimés en jours de congés annuels. Libre à chacun de poser ensuite des jours de congés aux dates de ces fêtes religieuses, et ce pour chaque religion. Ce droit à congés à l’occasion des fêtes religieuses, dûment répertoriées par chaque instance religieuse, serait inaliénable.
Cette disposition aurait deux conséquences bénéfiques :
– d’une part notre République deviendrait enfin réellement laïque, en ne favorisant aucune religion mais en acceptant toutes les religions avec égalité
– d’autre part, même si bon nombre de citoyens continueront à chômer ces anciens jours fériés, ils le feront sans aucun doute de moins en moins, et par conséquent il y aura un gain certain en terme d’activité économique

D’un point de vue plus pratique, le nombre de ces jours fériés religieux est actuellement de 6 :
Lundi de Pâques, Jeudi de l’Ascension, Lundi de Pentecôte, L’Assomption et La Toussaint.
La fête de Noël quant à elle est célébrée par pratiquement toute la population et a perdu une grande part de sa signification religieuse pour beaucoup de familles qui la considèrent plutôt comme une fête familiale ou comme la fête des enfants. Il ne paraît donc pas opportun de l’inclure dans cette proposition.
Reste donc 5 jours dont 3 qui sont systématiquement un jour qui n’est pas un week-end.
Pour les 2 autres (Assomption et Toussaint) au cours des dix dernières années, elles sont tombées six fois sur des journées de week-end. Elles n’ont donc rien “rapporté” en terme de journées chômées (ou récupérées).
Ce qui fait donc une moyenne sur 10 ans de 4,4 journées chômées (ou récupérées) par an.
Si les termes de cette proposition aboutissaient à une transformation de ces 5 jours fériés religieux en 5 jours de congés, les actifs auraient donc un bénéfice de 0,6 jour chômé supplémentaire par an.

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